Que dites-vous de quelques tapas entre amis au Baz’art?
28 août
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Les tapas, c'est la quintessence de la petite bouffe entre potes. Des plats conviviaux, en petites portions, qu'on peut commander au gré de ses envies. Idéal pour les cinglés dans mon genre qui veulent toujours tout goûter au restaurant. C'est aussi parfait pour manger sur le pouce autour d'un bon verre de rioja. Pourquoi pas un petit Marqués de Riscal?
Et bien, une fois n'est pas coutume, le jour de notre visite au Baz'art, nous avons eu la bonne idée d'opter pour un vin italien, le Taurino Notarparana 2006. Un Salento parfait pour notre agape et un très bon choix de l'équipe de ce petit restaurant moderne et accueillant.
C'est qu'ils ont du bon goût au Baz'art (je vous laisse seuls juges pour ce qui a trait aux jeux de mots façon coiffeur de quartier). Le bon goût de proposer du Calimocho malgré la frilosité reconnue des autochtone en matière de produits vendangés. Le bon goût d'annoncer en première page de leur carte que tout est fait minute et que si vous n'êtes pas content d'attendre un peu vous n'avez qu'à aller vous faire cuire un œuf à la maison.
J'ai des preuves photographiques. Bon OK, peut-être qu'ils ne préparent pas eux-même le jamòn et le manchego, tous deux d'excellente qualité soit dit en passant.
Mais pour tout le reste, c'est de la cuisine à l'ancienne. Comme ces calamars grillés à l'ail ou leurs petits cousins au paprika, les poulpes à la galicienne, de jolis morceaux dans les deux cas.
Une grosse coulée d'huile d'olive, des épices par-ci, de l'ail par là et c'est la fête pour les papilles. J'ai été tout aussi emballé par les aubergines gratinées. Elles avaient une superbe robe orangée et un cœur fondant. Et puis, le fromage fait des fils lorsqu'on pioche dedans. Les albondigas (boulettes de viandes) n'étaient pas en reste. Elles étaient légères et goûteuses, bien équilibrées par la sauce tomate. Ma marraine catalane y aurait ajouté des masses de fromage, mais hey, tout le monde n'est pas ma marraine catalane.
Peut-être que j'aurais dû commencer par parler des rafraîchissantes bruschetta, légèrement aillées, sur leur délicieux pain grillé presque jusqu'au noir.
J'ai déjà fait part de mon opinion sur le pain tout pâle de notre pays et j'applaudis des deux mains le Baz'art pour son engagement en faveur du pain bien cuit. Bravo!
Le chorizo au vin rouge accompagné de ses pommes de terres sautées, les fameuses patatas, que les plus coquinous mangeront bravas, était moins spectaculaire. Il a fallu un peu fouiller pour trouver la saucisse qui s'est faite désirée. Il faut aussi dire que l'intérêt de cuire une charcuterie déjà si savoureuse crue, m'échappe quelque peu. Enfin, en plantant sa fourchette dans quelques patatas et une tranche de cette jolie saucisse épicée, on trouve son bonheur.
Last and unfortunately also least - n'y pensez même pas, j'ai d'ors et déjà copyrighté cette expression- les croquetas et aïoli, sortes de grosses pommes duchesse, étaient un peu lourdes et l'aïoli ne m'a pas paru à la hauteur. La couleur très blanche de ce dernier et et son goût timide me font questionner sa provenance, de même que la présence fort peu probable d'huile d'olive. En plus, les croquettes espagnoles, ne sont pas constituées de pommes de terre à ma connaissance. D'ailleurs ma grand-mère les faisait au poulet. Ok, ok, j'arrête avec mes origines, pas la peine de vous énerver.
Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, le repas a été excellent malgré ces croquettes sujettes à caution.
Et on ne s'arrête pas en si bon chemin puisque, ma petite bande d'andalous en goguette et moi-même, non moins en goguette, avons pris des desserts. Je ne vais pas m'étendre dessus. Bien que correctement exécutés, ils rentrent dans la catégorie des desserts classiques trop souvent présents sur les cartes. Un bon tiramisu, léger pour changer, ou encore un fondant au chocolat.
La qualité se paie et, comme dans les autres bons coins à tapas de la région, les prix ne vous permettront pas de vous en sortir avec une simple ardoise de gros apéritif. Un tapa se paie le plus souvent entre 10 et 15 CHF. Il faut donc compter un budget d'une cinquantaine de francs par personne. Mais ce n'est pas exagéré au vu de la qualité des assiettes et des produits.
Si on ajoute à la qualité gastronomique une équipe jeune, sympathique et attentive qui vous sert dans un cadre moderne et lumineux, on se retrouve bien content de participer à la vie d'un si joli lieu. Bar à tapas lausannois, le Baz'art est une bonne adresse qui saura combler les amateurs de petites préparations méditerranéennes.
Un dernier mot. On aimerait aussi découvrir leur pizzas blanches et rouges. Et pourquoi pas à la maison lors d'une soirée télé puisqu’ils livrent.
Baz'art
Av de France 38
1004 Lausanne
http://www.bazart.ch/
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Cela fait un temps mémorable que je le regarde de loin sans jamais y aller! C'est rare les bonnes tapas, la bonne mentalité. les vrais produits qui ne seront pas de vagues clichés baignant de le gras comme bien trop d'enseignes en dehors de ce beau et gourmand pays qu'est l'Espagne!
Une preuve d'authenticité, justement, le Calimocho, auquel je n'adhérerai définitivement jamais (a moins que cela offre l'occasion de rendre buvable la pire des piquettes);
Les découpes grossières des fruits de mers fait plaisir à voir et prouvent l'emploi de produits qu'ils travaillent eux-même (plutôt que de laisser des machines d'en occuper ou d'opter pour les bons vieux anneaux de calmar).
Surprenantes ces croquetas en effet qui devraient traditionnellement être préparées à base de poulet, parfois de béchamel, mais pas de patate...
A propos de patate, je les préfère bravas ; c'est d'ailleurs souvent une bête tapa qui permet de juger de la qualité de l'établissement car tout est dans la cuisson et la sauce (qui est bien trop souvent absolument inintéressante).
Tout cela a l'air très bon et je pense bientôt y faire un tour du coup! Cher, forcément... il n'y a qu'en Espagne qu'on peut se faire péter la panse à coup de tapas et de jaja, et d'autrement meilleure qualité que par ici, pour trois fois rien!
Merci pour cette belle revue!
Merci pour ton commentaire! Pour ma part,j'ai toujours aimé le calimocho. Un "cocktail" bien iconoclaste, comme j'aime.
Je reconnais bien ton œil averti lorsque tu parles des découpes et de la béchamel dans les croquettes.
J'espère que tu auras l'occasion de faire un tour là-bas. Mais j'avoue quand même que je préfère le chiringuito pour son ambiance authentique et particulière.
A part les croquettes, effectivement, je suis aussi une grande amateure de leurs tapas, que l'on peut aussi déguster au Café du Pont (près de la Rue Centrale, plus bar à vin que restau, très petit, très cosy).
Et je t'encourage à retourner goûter leurs pizzas, qui sont vraiment excellentes, parmi les meilleures de la ville, après Fratel & Napule, évidemment.
Ce que j'aime bien, c'est aussi la possibilité de faire les deux : espagnol ET italien, partager des tapas en entrée puis une pizza en plat. Bonne option aussi pour les rencards gourmands... j'aime partager, c'est un bon test pour voir si l'autre est curieux et gastronome
Ha, je vois que Funambuline à ses stratégies pour tester ses prétendants! Je suis sûr qu'il y en a plein qui se sont cassé les dents en confondant les calamars avec le poulpe.
J'espère avoir l'occasion de goûter leur pizzas. J'attends toujours le graal dans ce domaine.
Les patatas bravas à 9.- la mini portion, c'est surtout une belle marge pour le Baz'art...
C'est le prix de 10 kilos de pomme-de-terre
Je n'y remettrai plus les pieds
Je vais vous dire. Je trouve aussi que l'addition est douloureuse.
Avez-vous lu mon article sur le centre de Bussigny? Le prix des bravas est le même mais la portion est peut-être plus conséquente.
http://guerilla-gourmande.ch/tapas-au-centre-espagnol-de-bussigny/
Au centre ville, j'attends toujours l'occasion de parler de mon petit chouchou, El Chiringuito. Vous devriez y trouver les patates à 7.50 CHF.