Le Takayama: sushi de quartier qui vaut le détour
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Le Takayama est l’un des nombreux restaurants japonais lausannois. Etablissement de quartier situé sur l’Avenue d’Ouchy, il propose une carte large qui fait le tour des plats les plus connus de l’archipel. Si les puristes en recherche de poisson extra-frais et de qualité supérieure risquent de ne pas y trouver leur compte, le commun des mortels devrait apprécier l’offre sushi à gogo à 48 CHF. Disponible le samedi, on précise.
À partir de là, plus de mystère. On comprend que la qualité de la chair des animaux débités ici n’atteindra pas des sommets. Reste à trouver son chemin sur la carte pour faire les bons choix.
Comme c’est souvent le cas, le saumon tire son épingle du jeu. Il est facile d’en trouver du bon pour pas cher dans nos contrées, contrairement au thon. Le muscle est gras et donc fondant. C’est tranché bien épais pour en profiter au maximum.
Par contre, inutile de jouer les traditionalistes en misant sur le roi des poissons à sushi, le thon n’échappe pas ici aux affres habituelles d’une texture légèrement grumeleuse, d’un manque flagrant de gras et d’une saveur plutôt faible. On ne s’extasie pas non plus sur la seiche ou les crevettes trop humides et pauvres en goût. La dorade s’en tire avec les honneurs mais il faut dire que c’est plus facile.
On retrouve d’ailleurs cette dernière apprêtée de façon originale dans un des trois tartares de la carte. Le poisson blanc est mélangé à des morceaux de kiwi bien mûrs pour un résultat rafraîchissant et étrangement exotique. Le plat est loin d’être parfait et assaisonné grossièrement mais on apprécie l’intention ainsi que la possibilité de varier les plaisirs.
La réalisation des mets au riz est correcte malgré un nori un peu sec. Ici, le crabe, l’oursin et les Saint-Jacques sont servis généreusement comme il est de rigueur sur un nigiri ou un gunkan. Leur prix est néanmoins assorti et il faudra sortir le crapaud pour espérer goûter à quelque chose d’un peu sérieux au Takayama. C’est cohérent.
De la dégustation, un produit ressort comme grand gagnant: la qualité de l’anguille est au top. Les nigiris sont surmontés de morceaux qui dépassent largement des deux côtés et sont encore tièdes d’avoir été cuits avec la sauce brune et caramélisée traditionnelle. Une préparation à l’aspect des plus appétissants qui surpasse mille fois l’anguille goûtée au Taiyo l’année passée, pour ne citer qu’elle. On retrouve bien la saveur riche si caractéristique de l’anguille ainsi que sa texture fondante.
Je ne suis pas un amateur des préparations de steaks sur ardoise dans les restaurants japonais. Sachez néanmoins que vous trouverez du bœuf (également wagyu) et du canard sous cette forme au Takayama. Plus sympathique, la fondue shabu-shabu est aussi proposée à ceux qui préfèrent manger leur nourriture cuite. Les fameux tempuras sont aussi de la partie. Bref, rien ne manque sur cette carte qui paraît tout de même un peu trop vaste.
On apprécie l’ambiance du lieu. Le samedi, l’endroit est rempli de fidèles habitués qui viennent surtout pour les sushis à volonté. Ils connaissent le patron qui se fait un malin plaisir d’anticiper leurs moindres besoins. Revers de la médaille, nous avons eu l’impression que commander des spécialités non comprises dans les formules (nigiris onéreux ou tartares) déstabilise un peu la cuisine et génère facilement de l’attente. Le service est néanmoins aimable et annule presque entièrement cet inconfort.
L’expérience est d’autant plus agréable que le cadre est charmant. Un mélange moderne japonisant et clean qui donne envie de rester un peu plus longtemps. On conseille tout particulièrement la table avec fosse qui permet de se croire presque complètement dans un restaurant de Tokyo.
Si les prix à la carte peuvent prendre l’ascenseur lorsqu’on commande les meilleures nigiris, les boissons restent à un niveau raisonnable. Le bon thé vert est servi à volonté et le whisky postprandial peine à atteindre les 10 CHF. Un argument qui devrait encourager les amateurs à s’essayer à ce milieu de gamme imparfait mais très sympathique.
Une adresse qui se révèle intéressante pour ses formules à gogo et sa carte variée, du moment qu’on sait ce qu’il faut commander. Et ça tombe bien parce que Guérilla Gourmande vient de faire une partie du travail de repérage pour vous.
Takayama
Avenue d’Ouchy 58
1006 Lausanne
Tél: 021.601.98.88
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D’après la photo, tu as eu droit a une tranche d’anguille coupée dans un vrai filet bien meilleure que les tranches déjà coupée vendue en barquette sous vide surgelée, peut-être que tu as eu celui là au Taiyo, au passage, les deux restaurants sont tenus par le même proprio.
Nigiris et pas nigris. Jamais 2 consonnes qui se suivent en japonais.
Je pense qu’il a fait une faute de frappe.
Jamais 2 consonnes qui se suivent en japonais ? C’est un troll ou de l’humour ? Car » natto « , puis y a tout les mots en « ch » ou « sh » comme sushi, sashimi, mochi, tempura, etc.
J’ai corrigé, merci d’avoir relevé.