Folies Burger est un bon truck mais peine à se démarquer
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Ce petit camion fait le tour de la région lausannoise depuis l’été 2014. Si vous vous en approchez, un délicieux fumet de viande grillée vient vous chatouiller les narines. Ici, pas de steaks réchauffés, on fait de la cuisson minute. La palet encore grésillant passe directement de la plaque à snacker au bun. D’ailleurs, ce souci du travail bien fait est probablement le meilleur argument en faveur de Folies Burger, le food truck du hamburger.
Autre argument de poids, le camion s’approvisionne chez les artisans de la région. Ainsi, la Boucherie Piguet du Mont-sur-Lausanne fournit la viande alors que le pain est préparé par la Boulangerie Locatelli du Moulin de Cugy. Même démarche pour le fromage et les légumes, tous régionaux. Evidemment, cette approche slow food se voit récompensé au moment de goûter: c’est bon.
Pourtant, les créations de ce camion ambitieux ne parviennent pas à se démarquer suffisamment pour susciter tout mon enthousiasme. J’ai déjà parlé de mes réserves sur le tout-burger en vogue en ce moment. Mais ce manque d’engouement est aussi dû à l’inévitable comparaison avec les leaders de la place (Zoo Burger et le Double R en tête) qui ont atteint un niveau de qualité extrêmement élevé. En allant dans le détail, on s’aperçoit que Folies Burger a encore une marge de progression avant de venir chatouiller les barons du milieu.
Premier bémol, l’aspect plat du burger est un peu décevant. Les 150 gr. de viande feront surement plaisir à votre médecin mais décevront les adeptes (dont je suis) du Double R. Sous son unique et grande feuille de salade, le steak est carrément invisible. Autre (petite) critique: malgré son goût excellent grâce à ses petites graines, le pain, rapidement passé à la salamandre, est un tantinet collant au palais. Rien de grave mais suffisant pour être remarqué.
Ça n’empêche pas de prendre du plaisir à manger le Frais (salade batavia, oignon rouge, tomate séchée, lamelles de gruyère, sauce maison). Le gruyère, de bonne qualité (fait rare dans ce genre de préparations), joue son rôle à merveille et donne de la profondeur à un burger qui a bien le goût de notre région.
Par contre, j’ai trouvé l’Épicé (salade batavia, oignon rouge, fromage à raclette, sauce piment maison) un peu boiteux. Il est légèrement trop salé et le fromage à raclette (top qualité), bizarrement réparti, a trop de corps et ne se marie pas très bien avec la sauce piquante. D’ailleurs, mes discussions en ligne ont confirmé que cette critique n’est pas que le fruit de mon imagination.
@GuerillaGourman j’ai testé le burger sauce piquante. C’est plutôt bon mais le fromage à raclette fait tâche. Les frites sont réussies.
— Gob0, au hasard (@gob0_ch) 16 Janvier 2015
La mayonnaise au piment est heureusement bien relevée et, venant d’un amateur comme moi, ce n’est pas un petit compliment.
Dans l’ensemble, je reste avec le sentiment d’un hamburger qui manque de crapulerie. J’aurais aimé plus d’oignons rouge. Ils sont coupés très finement et avec amour, mais disposés en quantité digne d’un cheeseburger McDo. Ce que j’aime, c’est l’effet du Whopper ou des kebabs avec leurs grosses rondelles qui ajoutent piquant et croquant. Ceux qui aiment me comprendront, mais ceux qui font attention à leur haleine préféreront peut-être Folies Burger et son travail, il faut le dire, très soigné.
Pour finir, les frites n’étaient franchement pas terrible. Industrielles, molles et sous cuites, elles ne tiennent pas la comparaison avec les bâtonnets de ceux qui font des produits maison. La portion est néanmoins généreuse.
Tout n’est pas noir, bien-sûr. Dans l’ensemble, ces burgers sont bons, les garnitures au top et le menu complet (sandwich, frites, boisson 5dl) vous en coûtera 18 CHF, ce qui est en dessous de la moyenne. Si vous passez dans le coin et que vous avez une envie, c’est un repas plus que correct. Et comme je l’ai dit, la qualité de la viande et de sa cuisson est bien au rendez-vous. C’est quand même l’essentiel.
Je tiens encore à remettre en perspective cette critique avec la réalité d’une scène du burger en Suisse qui place la barre extrêmement haut. Plutôt que de parler de déception ,je préfère dire que Folies Burger a encore une marge de progression avant de prétendre au titre de reine du bal. Elle n’est est pas moins une cavalière tout à fait avenante pour qui aurait l’envie d’une petite danse en dehors des sentiers battus.
Folies Burger
Food truck mobile
http://www.foliesburgers.ch/
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J’ai l’impression que la qualité dépend des jours. Tu es tombé sur un jour « bof ». Ça m’est arrivé à ma 2ème visite. La première était bien plus convainquante à tous les niveaux (viande, pain, équilibre des saveurs,…). Peut-être ont-ils encore besoin d’un peu de bouteille.
Bon à savoir. Dans l’ensemble, j’ai l’impression que ce n’est pas mon style.
C’est aussi possible que nous ayons juste des goûts différents, ou que la qualité des débuts a définitivement baissé, ou encore que je n’ai pas eu de chance, voire même un peu de tout ça. En l’état, je ne les vois pas s’imposer face à des Inglewood et autres Zoo Burgers mais plutôt comme une alternative un peu plus timide.
A suivre, dans tous les cas.
Idem que toi cher Lukas,
J’ai testé le Frais, et je dois dire que je l’ai effectivement trouvé petit et trop cuit, et quant aux frites, même conclusion : pas terrible.
C’est dommage car il y a du potentiel je pense, mais ce que j’ai eu « dans l’assiette » ne vaut pas les 18.- CHF selon moi… A suivre…
Je vois que nous sommes d’accord sur le fond. Par contre, 18 CHF (avec boisson!) est un prix que je trouve plutôt correct si on le compare à la concurrence.
Je pense que c’est une erreur de chercher à mettre tous les fabricants de burgers sur une même échelle.
Ca revient à comparer une cantine scolaire à l’Hôtel de ville de Crissier.
A mes yeux vous devriez les comparer par secteur de marché.
Zoo Burger et le Double R ne sont pas du fastfood, il faut réserver, s’assoir, commander, attendre, attendre, et enfin savourer un plat qui n’est probablement pas mangeable debout, qui nécessite une assiette (typique des burgers à l’avocat).
Il y a Holy Cow qui n’aimerait pas être un fastfood mais qui précuit la viande et perd du coup beaucoup d’intérêt, si ce n’est de pouvoir commander et finir de manger en moins de 15 minutes.
Les MacBurgerKing qui sont ce qui sont…
Et pire pour moi, les restos qui surfent sur la vaque des bugs fourrés, et vous vendent des truc secs, fades, trop cuits… Qui sont au final pire que les enseignes américaines.
Folies Burger est à classer dans le BON fastfood, vous pouvez commander et commencer à manger de bons ingrédient frais et régionaux, cuits minutes, en à peine 10 minutes.
Folies Burger s’adresse au gens qui ne prennent pas le temps de manger, mais qui n’ont pas envie de se transformer en un boeuf aux hormones dès la première bouchée.
Merci pour votre commentaire. Je comprends votre point de vue mais je ne suis pas tout à fait d’accord. Si un bon burger justifie son moins grand succès par le fait qu’il est cuisiné en roulotte (argument auquel je n’adhère pas), alors c’est le choix de faire des hamburgers en roulotte qui est à remettre en cause, pas la comparaison avec les concurrents qui proposent le même plat, fût-il préparé avec de meilleures infrastructures.
En France, Le Camion qui fume est un food truck qui a su s’imposer comme référence dans le domaine sans craindre quelque concurrence que ce soit.
Qui plus est, c’est Folies Burger lui-même qui demande à être comparé avec toute la scène du hamburger (discussion que j’ai eu avec les gérants par email).
Quant à l’argument des produits locaux, il est utilisé par quasiment tous les établissement qui ouvrent depuis 5 ans. Pour moi, ça ne suffit pas. Et puis les frites…
Cela dit, je dis bien que Folies Burger est un bon établissement, très recommandable. Seulement, de mon point de vue, il lui manque des arguments pour cartonner auprès du public que ce soit vis-à-vis des autre faiseurs de burgers (qualité globale et mon goût subjectif) ou des autres food trucks (originalité). Il est vrai que j’aurais probablement pu insister plus sur ce dernier aspect. Mais ici, je dois avouer que je n’en ai pas testé assez pour véritablement me prononcer.