Bulldog Bar à Lausanne
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Après avoir accueilli des générations de fêtards venus cuver leur soirée au Mad, le Pur a fermé ses portes. Il est aujourd’hui remplacé par le Bulldog, un gigantesque bar à sport bardé d’écrans tous plus géants les uns que les autres. En menant l’enquête, on s’aperçoit que c’est la même équipe que celle du Legends Sports Bar, à deux pas de là, qui est aux commandes. J’avoue que le sport à la télé me parle moyen. Déjà que que le sport en vrai n’est pas ma plus grande passion…
Toujours est-il que ce nouveau repère de footeux propose aussi de la restauration. Il y a toujours cette belle cuisine ouverte et c’eût été dommage de ne pas en profiter. Sport’s bar oblige, le Bulldog ne fait pas dans la finesse. Son menu propose à peu près tous les classiques bière-télé: pizzas, inévitables burgers, mais aussi spécialités tex-mex.
On trouve dans cette carte deux choses qui pourraient différentier le Bulldog dans le petit monde du fast-food lausannois: les nachos et les wings. Parents pauvres de la malbouffe dans nos contrées, on ne peut que se réjouir de les voir arriver sur la carte d’un établissement qui a les installations pour les mettre en valeur.
Les chicken wings, c’est un des fleurons de la bouffe de bar outre-Atlantique, limite une unité de mesure pour juger de la qualité culinaire d’un débit de boissons. D’ailleurs, il faut reconnaître que, lorsque leur préparation est maîtrisée, les ailes ou les pilons de poulets peuvent être élevés au rang d’art.
Malheureusement, au Bulldog, notre expérience n’a pas été des plus convaincantes. Ça partait pourtant bien: Pas moins de 4 sortes de wings qui montrent qu’on prend les choses au sérieux: Sweet Honey, BBQ, Hot et Japan. Vu l’emplacement, le prix ne paraît pas excessif. 9 CHF pour 6 pièces charnues, c’est correct.
On est d’autant plus navrés de voir le bar se casser les dents sur l’essentiel. Les ailes sont servies presque froides. Elles sont pourtant passées directement de la cuisine à mes mains. Un ratage d’autant plus inquiétant et qui pose des questions sur ce qui se passe en coulisses.
Pour ajouter à la déception, ces ailes entières ne sont pas très faciles à manger proprement. C’est pour ça qu’en fingerfood il vaut mieux opter pour des morceaux plus petites, quitte à découper les deux parties de l’aile. Cet côté salissant est aussi dû à la mayonnaise au wasabi aspergée sur les wings plutôt que servie en dip. Qui plus outre, la mayo et les ailes de poulet, c’est pas le bon mélange. Il faut du sucre et de l’acide pour balancer le gras, pas encore plus de gras.
D’ailleurs les japonais ne s’y trompent pas. Leur authentique recette est toute différente. Mirez.
Plus de réussite avec les nachos. Un impressionnant tas de chips au maïs servi dans une petite poêle à paella. Le tout est surmonté d’une louche de salsa tomate, oignons, ail et olive blindée d’huile. Un truc un peu fou mais auquel on ne peut pas reprocher un manque de goût. L’huile coule entre les chips jusqu’au fond de la casserole afin que chaque bouchée soit forte en saveur. Comme si ça ne suffisait pas (d’ailleurs ça ne suffisait pas), du guacamole, apparemment industriel, joue le rôle de cerise sur le gâteau. Et vous prendrez bien un peu de sauce à la crème sur le côté? Attendez, je n’ai pas fini. Pas une, mais bien deux sortes de fromages (blanc et orange) ont gratiné sur ces triangles croustillants, mesdames et messieurs!
Un plat over the top à partager à 3 ou 4 personnes. Le mieux dans l’histoire c’est que c’est la version de base que nous avons affronté, la « légère ». Là encore pas moins de 7 sortes (!) sont proposées, dont certaines avec de la viande et tout. À 14 CHF c’est pas ça qui va vous ruiner. Un apéro un peu brouillon, certes, mais le résultat est là: Ça croustille, c’est péché et on revient au plat sans souci. On a juste envie de voir à quoi ressemble le Psycho Killer (spécial piquant à 16 CHF) ou le Bacon (15 CHF).
On s’y attendait, le Bulldog est loin de régater avec les meilleurs au niveau des burgers. Le cheeseburger (17 CHF) est beaucoup trop cher. Ses équivalents chez Inglewood ou Zooburger sont respectivement 15.90 CHF et 18 CHF pour des qualités incomparables. Le steak du Bulldog est mince, probablement surgelé et assaisonné d’exhausteurs de goûts. Le pain « complet » toasté est correct. Les wedges industrielles sont servies chaudes et la toute petite salade est bienvenue. Toujours est-il que vous n’avez aucune raison de manger un burger au Bulldog vu l’offre à Lausanne. À noter que tous les sandwichs plus recherchés se facturent à un prohibitif 19.50 CHF.
Au niveau du choix des bières, pas de quoi casser trois pattes à un canard. Que des marques de grande distribution et pas mes préférées. En bouteille, des bières internationales, dont de la San Miguel que j’aime bien.
Malgré tout, ce Bulldog Bar m’est plutôt sympathique. Le cadre est spectaculaire et promet des soirs de match endiablés. La nourriture, moyennant des ajustements, pourrait devenir un repaire intéressant pour les amateurs de plats outranciers et sans scrupules. Mais pour ça, il va falloir sérieusement se pencher sur la recette des wings et virer tous ces burgers de la carte. En attendant, seuls les nachos, les écrans et la grande terrasse justifient une visite.
Bulldog Bar
Port-Franc 17
1003 Lausanne
Tél: 021 311 99 33
Site Internet
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Je n’ai pas mangé là bas car tout ce qu on demandait sur la carte il n’avait pas !! Pour moi ce n’est pas non plus un bar de sport car un match sans le son ce n’est pas un match. Franchement regarder Liverpool joué en écoutant la compile de Police même si j’aime beaucoup ce groupe ca le fait pas. Bref j’y retournerais pas
Merci pour cette super revue, j’adore le choix des mots je m’y suis crue et je sens mon ventre rempli de gras rien qu’en lisant. Pouerk hahaha
Merci!
Jamais déçue du Bulldog Bar, c’est sympa, c’est convivial, j’ai toujours aimé ce que j’ai mangé aussi gras soit il !